Des bactéries transgéniques productrices d'insuline (corrigé)

Les manipulations nécessaires à la transgénèse réussie réalisée ici peuvent réparties en 3 étapes successives:

1. L'obtention du gène de l'insuline humaine

Cette étape n'est pas documentée ici mais pour ce que nous savons de l'insuline, sécrétée par les cellules ß des îlots de Langerhans du pancréas, après le cours de 1ère S sur la glycémie, cela n'a pas du être facile. En effet, l'insuline est une protéine de 51 aa qui comporte deux chaînes (21 et 30 aa respectivement) réunies par des ponts disulfure. Le peptide, car ce n'est pas une protéine au sens strict (c'est un polypeptide de moins de 100 aa et de moins de 10.000 daltons puisque son poids moléculaire est de 5733 daltons, du moins pour l'insuline bovine car je n'ai pas le chiffre pour l'insuline humaine, mais il n'y a que quelques aa de différents), est synthétisé sous forme d'un long peptide de 86 aa, la proinsuline, qui est scindée dans l'appareil de Golgi en insuline et en peptide C de 35 aa. Le gène de l'insuline humaine est morcelé en unités codantes et non codantes et le premier ARNm messager transcrit subit une maturation complexe.
Nous reviendrons sur les caractéristiques de ce gène dans la dernière partie.

2. L'insertion du gène "humain" dans un vecteur d'insertion et sa multiplication: le plasmide pBR322 d'Escherichia coli.

Le plasmide bactérien pBR322 est isolé d'Escherichia coli (document 1). Il possède deux caractéristiques essentielles qui en font un vecteur idéal:

3. L'expression du gène inséré

Cette étape n'est qu'évoquée à la fin du document 2. Du fait de sa complexité et de son caractère partiellement secret, au moins du point de vue des techniques d'obtention, cette étape n'est pas à proprement parler scientifique (la science nécessite la communication à la communauté scientifique des résultats en vue d'une reproduction). Un gène comprend des séquences de régulation qu'il a fallu trouver et insérer en amont du gène humain. Des séquences plasmidiques et bactériennes on été utilisées. La souche bactérienne génétiquement modifiée (OGM) a été brevetée et est exploitée. Elle libère directement l'insuline dans le milieu de culture d'après mes souvenirs.
La réussite (aussi médicale, ou tout au moins pharmaceutique) qui a couronné des années de recherche (coûteuses) a permis, dans ce cas particulier, un retour sur investissement annonciateur d'autres succès, au dire de ses partisans.
La présentation simplifiée que nous avons faite ici du génie génétique ne montre pas forcément tous les aléas de cette technique coûteuse.

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