II. Mécanismes de l'immunité (1ère partie)
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cours 2008 :
généralités
- SIDA
-VIH
Tout ce chapitre correspond à une refonte des
éléments du programme dans un souci de cohérence
avec la conception de la vie présentée dans le cours de
seconde.
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Etymologiquement (Petit Robert, 1984) il semblerait que le terme d'immunité vienne du latin immunitas: exempté de charge (munus), sens datant de 1276: plus récemment (1866) l'immunité recouvre les mécanismes de défense d'un organisme vis-à-vis d'un organisme pathogène (du grec pathos=malheur ou souffrance). D'une façon plus générale, l'immunité biologique semble avoir pris maintenant un sens positif et correspondre actuellement à l'ensemble des mécanismes développés par un organisme pour se maintenir en bonne santé (immun dans le sens de sain). La définition de l'encyclopédie Hachette multimédia par exemple (1996) est caractéristique : l'immunité est la "propriété que possède un organisme vivant de développer des moyens spécifiques de défense (naturels ou acquis) contre un agent pathogène extérieur (infectieux, toxique, tumoral) ou contre un corps étranger (greffe, cellule d'un autre individu)". Ou encore celle d'"Immunologie" de Revillard (De Boeck Université, 1995): "L'immunité est l'ensemble des mécanismes biologiques permettant à un organisme pluricellulaire de maintenir la cohérence des cellules et tissus qui le constituent, et d'assurer son intégrité en éliminant les substances étrangères et les agents infectieux auxquels il est exposé". Ce genre de définition à rallonge prouve que le domaine de l'immunité est mal défini. Dans un contexte encore plus général, l'immunité doit être traitée comme faisant partie des relations entre espèces (relations inter spécifiques) qui, elle-même, font partie du travail de relation des êtres vivants (voir fiche "diversité du vivant").
On a donc d'une part l'aspect "défense-maintien de la cohérence-survie" vis-à-vis d'une agression et d'autre part, maintien de l'"intégrité". Ces deux questions ne sont pas forcément liées. En ce qui concerne l'intégrité, il faut avant tout définir l'identité de l'organisme. Dans ce chapitre nous ne traiterons que l'immunité humaine mais il est évident que la plupart des concepts proposés peuvent être élargis à d'autres organismes pluricellulaires (y compris les végétaux (plantae) pour lesquels les connaissances sont encore peu nombreuses.. du moins pour ce que j'en sais).
Une bonne part des concepts immunitaires vient de résultats d'expériences réalisées chez des animaux de laboratoire, essentiellement des Mammifères mais on connaît un système immunitaire chez tous les vertébrés. Dans quelle mesure les connaissances acquises chez ces animaux sont extrapolables chez l'homme: c'est encore une fois les résultats des pratiques médicales qui nous l'indiquent mais il faut être prudent et penser que l'on travaille souvent avec un "modèle animal" et non avec des résultats obtenus chez l'homme.
Pour une petite entrée sur la notion de maladie et de santé voir une page à l'attention des élèves de terminale curieux.
1. A la recherche de l'identité de l'homme
Comme nous l'avons présenté dans le cours de seconde les trois niveaux du vivant sont inséparables. On distingue alors une identité génétique qui se traduit par une identité moléculaire, ce que le programme résume par le terme "marqueurs du soi". Il existe ensuite une identité cellulaire (qui détermine aussi une identité tissulaire et même organique qui dépasse le simple niveau moléculaire); c'est le domaine d'étude des greffes par exemple ou des cancers. Enfin, on distingue le niveau de l'organisme entier pour lequel on peut parler d'identité biologique. C'est à se niveau que l'on peut étudier par exemple l'intégration de l'individu au sein de l'écosystème, ses moyens de défense nécessaires à sa survie... etc. Par souci de "coller" au programme nous ne pourrons développer de façon harmonieuse chaque partie mais on s'efforcera tout de même de balayer la question le plus largement possible.
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Une greffe est le prélèvement d'un tissu ou d'un organe chez un donneur et sa transplantation chez un receveur sans établir de chirurgicalement connections (anastomoses) vasculaires (par exemple: la peau, la cornée, la moelle osseuse...). On parle d'autogreffe lorsque le donneur et le receveur sont le même individu, de greffe syngénique lorsque ce sont de vrais jumeaux (monozygotes), d'allogreffe lorsqu'ils sont de la même espèce et de xénogreffe lorsqu'ils sont d'espèces différentes. |
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Une transplantation est le prélèvement d'un tissu ou d'un organe chez un donneur et sa transplantation chez un receveur avec rétablissement chirurgical de la continuité vasculaire (rein, coeur, foie, pancréas, poumon, coeur-poumon...). |
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Une greffe de peau (épiderme et derme) réalisée entre deux souris issues de parents différents est immanquablement suivie d'un rejet plus ou moins rapide (le rejet se caractérise par une mort du greffon du à une absence de vascularisation, et à l'infiltration du greffon par des cellules immunitaires (lymphocytes, macrophages) qui provoquent la mort des cellules du greffon). |
Il y a reconnaissance et destruction d'une peau étrangère par le système immunitaire du receveur |
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Une greffe d'épiderme seul sans cellules de Langerhans (uniquement les kératinocytes cultivés in vitro) réalisée entre deux individus issus de parents différents est , en principe, non rejetée. |
Les kératinocytes cultivés in vitro ne sont pas reconnus comme étrangers: soit ils perdent leur spécificité lors de leur culture, soit ils ne possédent pas de marqueurs de l'identité reconnue lors de greffes; ce qui peut s'exprimer ainsi: en absence d'élément du système immunitaire du donneur il n'y a pas de reconnaissance d'un tissu par le système immunitaire du receveur. |
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Chez des souris mutantes qualifiées de nude (nu//nu) et dépourvues de thymus fonctionnel (entre autres anomalies...) ou chez qui on supprime le thymus dès la naissance et que l'on irradie enfin fortement (l'irradiation provoque la destruction des cellules souches immunitaires de la moelle osseuse), une allogreffe de peau est toujours acceptée. |
La reconnaissance de peau étrangère et son acceptation ou son rejet par la souris est sous le contrôle simultané et indissociable de deux organes essentiels : le thymus et la moelle osseuse. |
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Si l'on déplace certains tissus chez un même individu (comme par exemple du tissu musculaire) et qu'on les greffe au sein d'une autre structure (par exemple entre les couches de l'épiderme), le greffon dégénère. Les tissus greffés sont rapidement détruits par des cellules immunitaires de type lymphocytes et phagocytes (du grec phagein = manger). |
Il existe des mécanismes de reconnaissance de lignées cellulaires différenciées au sein de l'organisme. On ne peut pas ajouter des cellules différenciées d'une autre lignée à une population cellulaire homogène. |
Remarques :
(Karl Landsteiner (1868-1943) découvrit les groupes sanguins ABo en 1900 et le système rhésus en 1940) |
Cellules: |
Molécules antigéniques: (cf
Bordas TS, p 88 n°5 ) |
Gènes: |
Réaction antigénique: |
Une difficulté de vocabulaire bien lourde à traîner : le terme de CMH désigne un groupe de gènes. Les antigènes (molécules marqueurs de surface des cellules) sont donc des produits du CMH. MAIS CE NE SONT PAS LES SEULS. Il est donc interdit de parler des molécules du CMH pour désigner les seuls produits antigéniques de surface; par contre il est très fréquent de parler des molécules HLA, ce qui est pourtant tout autant un abus de langage. |
Découverte: |
Gènes et produits: |
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Antigènes : |
Cellules : |
Gènes : Il existe un déséquilibre de liaison spécifique à certaines populations. En effet, on observe des différences entre groupes ethniques, certains allèles se retrouvent plus fortement associés dans certaines populations que ne le voudrait une distribution aléatoire.... C'est encore une preuve de la manipulation des gènes par la cellule et du fait que l'on travaille toujours sur une interprétation chromosomique de la liaison de tel ou tel caractère... |
Rôles : Il semblerait qu'il existe un seuil à partir duquel la présentation des peptides provoque une réaction immunitaire. Il serait d'environ de 200 molécules HLA associées au même peptide. La plupart des peptides présentés par les molécules HLA sont des fragments de ces mêmes molécules HLA. De nombreuses séquences de peptides sont identiques (homologues) à celles de peptides de micro-organismes. Enfin, si le nombre théorique de peptides possible est de 5.1011 (9 aa parmi 20 aa) , il semble que le nombre réél est beaucoup plus restreint du fait de leur aptitude ou non à établir des liaisons avec les molécules HLA (essentiellement par 2 aa de la cavité des molécules HLA). |
En résumé: (à
illustrer à l'aide du schéma Bordas p 101
mais, attention, les 3 cas présentés sont
ceux des "molécules du CMHI)") Une représentation TOTALEMENT THÉORIQUE des "molécules du CMH" (ces molécules ne sont pas codées que par les gènes du CMH qui codent par ailleurs pour de très nombreux autres produits; de plus ces molécules sont des glycoprotéines et pourtant les gènes qui codent pour l'ajout des chaînes polysaccharidiques (enzymes) ne sont pas évoqués; enfin il est clair que s'il est indispensable de séparer les deux classes de molécules) Pour les élèves de terminale: une représentation uniformisée de "molécule HLA", que j'emploirais désormais. Remarque: les molécules du CMH (sans faire de distinction de classe) ou molécules HLA sont donc présentées en terminale comme des marqueurs du soi qui sont modifiés (soi modifié) par la présentation de déterminants antigéniques. A un sujet du type: "vous présenterez la notion de soi biologique et le rôle de ses marqueurs dans la réponse immunitaire" il faudrait traiter, sans hésitation, les "molécules du CMH" (différenciées ou non) et leur rôle dans la réponse immunitaire. Un antigène (Ag) est une molécule déclenchant pas sa structure une réaction immunitaire (reconnaissance par les cellules immunitaires et réponse immunitaire spécifique - voir plus loin). Un déterminant antigénique désigne plus précisément le fragment de l'antigène qui a le rôle antigénique. Remarque: Lorsque l'on parle de "présentation des déterminants antigéniques en association avec le soi (les molécules du CMH)" on fait ce me semble deux erreurs: les petits peptides présentés avec les "molécules du CMH" ne sont pas des antigènes s'ils ne déclenchent pas de réaction immunitaire. Et ensuite les "molécules du CMH" ne sont pas des marqueurs du soi (ni même du soi génétique), mais par contre les petits peptides le sont en quelque sorte. |
Remarque concernant les greffes:
Les règles de sélection des organes à greffer
sont toujours un compromis entre les facteurs moléculaires
(histocompatibilité), l'état physiologique de l'organe
et surtout du donneur et l'urgence de la greffe. Pour toutes les
greffes on respecte la comptabilité ABO essentiellement pour
éviter de défavoriser les individus dont les groupes
sont les plus rares. Les incompatibilité au niveau des
produits des gènes du CMH NE SONT JAMAIS UNE CONTRE-INDICATION
à la TRANSPLANTATION d'organes. On observe cependant que le
pourcentage de survie des greffons à long terme augmente
légèrement en fonction du nombre d'identités A,
B (gènes codant pour la chaîne a
des molécules HLA de classe I)
et DR (région comportant de nombreux gènes
codant pour les deux chaînes polymorphiques des
molécules HLA de classe II) entre donneurs et receveurs. Les
greffes de moelle osseuse sont le plus souvent pratiquées
entre frères et surs génotypiquement HLA
identiques, sans tenir compte des groupes sanguins ABo.
Remarque importante:
Actuellement il semble qu'une vision très différente de
l'identité de l'organisme prédomine dans la
communauté scientifique : l'ensemble des molécules du
système immunitaire du groupe des anticorps formerait en
quelque sorte une image à la fois du monde
extérieur et du monde intérieur de l'organisme. Ces
concepts, très théoriques, ne sont heureusement pas au
programme.
L'homme forme un volume qui n'est pas simple et dont les limites ne sont pas facilement définissables. Classiquement on distingue 3 volumes qui forment des milieux de vie différents: le milieu extérieur (la peau étant la surface de contact de l'homme avec le milieu extérieur), le milieu extérieur internalisé (cavités internes en relation directe avec le milieu extérieur par au moins un orifice : bouche, tube digestif, vessie et canaux urinaires et génitaux, utérus chez la femme, conduit auditif, fosses nasales, trachée artère et poumons...; les surfaces de contact sont humides (recouvertes de mucus) et moins protégées que la peau) et le milieu intérieur (avec des liquides internes: sang et lymphe). Voici quelques éléments sur ces milieux, préliminaires indispensables pour comprendre le lieu où se déroule la réaction immunitaire.
2.1 Une surface séche peu franchissable : la peau
La peau comprend deux couches d'inégales épaisseur (vois schéma ci-dessous). La plus externe, l'épiderme, comprend une couche de cellules de Malpighi (dont la couche basale est formée de cellules souches qui se divisent sans cesse et assurent le renouvellement complet de l'épiderme en environ 20 jours) mais aussi des mélanocytes (cellules pigmentaires), des cellules interveant dans l'immunité (cellules de Langerhans) et des terminaisons nerveuses libres. A la surface se l'épiderme on observe des couches de cellules kératinisées (ou kératinocytes, qui synthétisent et stockent à l'intérieur de leur cytoplasme la protéine (kératine) jusqu'à en mourir) : c'est la couche cornée. Cet épiderme forme une barrière qui limite avant tout les pertes d'eau par l'organisme (il se dessécherait sinon car il vit en milieu aérien). Les couches kératinisées sont effectivement imperméables à l'eau mais pas aux gaz (la peau respire mais l'homme rejette moins de 1% de son CO2 produit par respiration par la peau (Schmidt-Nielsen, p 27)). Cette barrière empêche aussi des corps étrangers de pénétrer dans l'organisme. Mais comme toute défense, elle a des points faibles : d'une part les indispensables orifices d'échange (entre le milieu intérieur et le milieu extérieur) et d'autre part sa fragilité plus ou moins grande selon les zones considérées.Vient ensuite le derme, irrigué et innervé, comportant les organes sensitifs comme les corpuscules tactiles de Pacini (voir cours de seconde), et des glandes comme le follicule pileux sécréteur du poil ou les glandes sudoripares (ou sudorales) ou encore les glandes sébacées qui sont associées aux poils. La peau repose sur des tissus sous-cutanés (hypoderme) contenant notamment les couches de graisse (tissu adipeux formé de cellules adipeuses ou adipocytes stockant les graisses).
"Coupe schématique de peau humaine reposant sur une
couche de graisse" ou "lard d'homme"
(pour la petite histoire, on notera que la contraction du muscle
horripilateur (muscle lisse) provoque l'arrection (redressement) du
poil intervenant par exemple dans la chair de poule chez l'homme, ou,
plus efficacement, dans l'épaississement de la couche de
fourrure et donc d'un matelas d'air isolant chez les
mammifères à fourrure)
2.2 Une surface humide vulnérable : les muqueuses
Une muqueuse est, du point de vue histologique (l'histologie (du grec histos = tissu) est l'étude des tissus), un épithélium (du grec epi = sur et thêlé = mamelon) c'est-à-dire un tissu de revêtement aux cellules adjacentes. Considéré du point de vue fonctionnel c'est à la fois une barrière et une zone d'échange... bref il intervient dans le travail de relation de l'organisme. Une muqueuse est donc un épithélium maintenu humide (elle sécrète du mucus d'où son nom). Elle revêt les organes en communication avec le milieu extérieur, c'est vraiment l'interface "organisme - milieu extérieur internalisé".
En voici un exemple, non pas pour le mémoriser mais pour comprendre ce qu'est le lieu de vie de nombreux microorganismes et donc un point de pénétration préférentiel des germes pathogènes dans le milieu intérieur.
2.3 Des liquides internes très protégés : sang et lymphe
Les tissus liquides de l'organisme sont essentiellement le sang et la lymphe. Le sang vous est souvent plus familier mais la lymphe, vue pourtant en classe de troisième théoriquement, demande à être étudiée rapidement.
Système lymphatique de l'homme
(les vaisseaux sanguins veineux sont en bleu). Ni les vaisseaux
lymphatiques ni les ganglions ne sont contractiles. Les vaisseaux
lymphatiques, de même nature histologique que les vaisseaux
sanguins veineux, possédent cependant plus de valvules, qui
ont pour rôle, semble-t-il, d'assurer l'écoulement de la
lymphe dans un seul sens. La lymphe posséde essentiellement
des cellules immunitaires de type lymphocytes. Les ganglions
possédent un tissu lymphoïde essentiel à la
maturation des lymphocytes (leur structure et fonction n'est pas au
programme).
2.4. Quelques organismes qui "ont choisi" l'homme comme milieu de vie
Quelques remarques préliminaires concernant quelques relations entre les êtres vivants d'espèces différentes (relations interspécifiques):
(s.l. ou sensu lato) |
Etymologiquement (sym=avec et bio=vie), toute
association, ou communauté de vie, entre deux
êtres vivants est une symbiose. C'est le sens le plus
employé par les anglo-saxons à ma
connaissance. Il comprend dans ce cas le
commensalisme (du latin cum = avec et
mensa = la table), où un commensal tire
avantage d'un hôte qui n'est ni affecté, ni
aidé; le mutualisme (du latin mutuus =
réciproque) où le bénéfice est
réciproque pour les deux organismes associés;
et le parasitisme où l'hôte est
affecté par l'association avec le parasite. |
(s.s. ou sensu stricto) ou mutualisme encore symbiose vraie |
Une symbiose (s.s.) est une association à bénéfices réciproques. |
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Un parasite est un organisme qui vit de façon obligatoire aux dépens d'un autre être vivant, véritable milieu biologique. Le parasitisme est un équilibre dynamique qui peut être rompu en faveur du parasite (pathogénie) ou de l'hôte (arrêt du développement du parasite pouvant aller jusqu'à son élimination). |
Remarque: |
De nombreux organismes vivent à la surface des enveloppes externes et des muqueuses de l'homme. Savoir si ce sont des symbiotes, au sens strict ou large, des parasites, ou s'ils ne sont que des hôtes de passage, n'est pas facile et suppose toujours une certaine interprétation, souvent discutable. Les cas de pathogénie ne sont que des déséquilibres de relations qui habituellement ne causent aucune maladie à l'homme. Etant donné les innombrables espèces vivant chez l'homme, en équilibre avec lui, les maladies sont en quelque sorte les exceptions à la règle, l'insolite déséquilibre... le désordre ?
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Protistes |
Amibes, Coccidie (Tosxoplama gondi, agent de la toxoplasmose), Plasmodium (agent du paludisme), Ciliés, Trichomonas vaginalis (agent de vaginites et d'urétrites : infections du vagin et de l'urètre), Trypanosoma (agent de la maladie du sommeil).... |
(Champignons) |
Pneumocystis carinii (agent de la pneumocystose humaine) |
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Schistosoma mansoni (agent de la bilharziose), Ténia (ver solitaire), autres vers (Ascaris, Oxyure, Filaires...), Poux, Tiques ... |
Une étude intéressante concerne les expériences d'élevages gnotobiotiques. C'est Louis Pasteur qui, en 1897 semble avoir suggéré que les animaux ne pouvaient se développer en l'absence de micro-organismes. Des essais infructueux furent d'abord menés sur des poulets axéniques (dont on détruisait la microflore intestinale, du grec xéno= étranger et "a" privatif) qui mouraient en moins d'un mois. Mais depuis 1912, on sait les élever avec un régime alimentaire adéquat afin de remplacer le rôle des micro-organismes intestinaux. On élève maintenant aussi des colonies de rats, hamsters, lapins... axéniques en les prélevant chez la mère et en les maintenant en conditions stériles. On peut ensuite les inoculer avec telle ou telle espèce de micro-organisme pour étudier son rôle : on qualifie alors ces animaux d'élevage de gnotobiotiques (du grec gnotos = connu et bio = la vie). Les animaux axéniques n'ont pas une anatomie ni une physiologie normales. Leur système immunitaire est par exemple très réduit. Ils sont extrêmement sensibles aux agents pathogènes.
On peut résumer en termes de barrières les mécanismes de défense de l'hôte intervenant avant que l'organisme étranger supposé pathogène n'ait pénétré à l'intérieur de l'organisme humain (dans le milieu intérieur).
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barrières biologiques |
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un individu mal nourri est plus sensible aux maladies qu'un individu bien nourri... |
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en général les individus très jeunes et très vieux sont les plus vulnérables... |
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la "flore" habituelle (indigène normale) entrant en compétition (pour l'espace et pour les éléments nutritifs) avec un organisme pathogène étranger, elle peut aussi produire des substances antibactériennes toxiques pour les autres espèces |
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les variations individuelles sont indiscutables. Leur cause est par contre fort discutée... je vous propose de vous reporter à ce que l'on a vu dans la première partie sur la connaissance du soi et de son hérédité. |
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barrières physico-chimiques |
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la couche de cellules kératinisées est difficile à percer et se renouvelle sans cesse, la peau est sèche, recouverte du sebum acide secrété par les glandes sébacées, la peau est déjà occupée par de nombreux organisme habituels, l'homme enfin se lave (barrière comportementale)... |
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le mucus collant et les cils des muqueuses (voir plus haut) agglutine les organismes étrangers, la toux et l'éternuement peuvent aussi dégager brusquement les voies respiratoires... |
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larmes de l'oeil et mictions (action d'uriner), par exemple, éliminent de nombreux micro-organismes. |
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pH gastrique voisin de 2-3 |
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de nombreuses substances sont des antimicrobiens : comme le lysozyme des larmes ou certaines enzymes salivaires ou encore les interférons (famille de glycoprotéines produites par de nombreuses cellules eucaryotes en réponse à divers stimuli comme des infactions vrales...) |