atmosphère, effet de serre, ozone...pollutions.


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Les données qui suivent sont principalement extraites de l'Encyclopedia Universalis ainsi que de "L'homme et le climat", Jacques Labeyrie, Denoël, Point Sciences, 1985.
Un autre source très riche de documents est le site de l'ENS Lyon : Planet-Terre en relation avec les nouveaux programmes de SVT de seconde sur l'atmosphère MAIS le niveau est assez élevé. Pour une entrée en matière voir le dictionnaire: http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences/Dictionnaire/dico.htm et les liens sur ces items (atmosphère, effet de serre, ozone...).

L'atmosphère désigne l'enveloppe de la terre, essentiellement gazeuse, la plus externe. L'atmosphère est un fluide en mouvement. L'ensemble constitué par le globe terrestre et son atmosphère se comporte comme une machine thermique complexe : on peut admettre qu'une source chaude unique se situe entre les tropiques et que chaque région polaire constitue une source froide. Les mouvements de l'atmosphère assurent les échanges thermiques entre ces zones (mouvements de convection) perturbés par la force de Coriolis due à la rotation de la terre.

Structure
L'expérience et la théorie montrent que l'air a une masse volumique toujours décroissante vers le haut, ce qui revient à rejeter à l'infini la limite théorique de l'atmosphère. On est ainsi conduit à considérer que telle fraction de la masse totale de l'atmosphère se situe au-dessous de telle altitude. Par exemple, on peut affirmer qu'en moyenne la moitié de la masse de l'atmosphère se situe au-dessous de 5 500 m; les 2/3 au-dessous de 8 400 m; les 3/4 au-dessous de 10 300 m; les 9/10 au-dessous de 16 100 m; les 99/100 au-dessous de 31 000 m, etc. Les mesures faites à 200 km (8,5.10-7 hPa) et 300 km (8,8.10-8 hPa) correspondent au vide que l'on obtient en laboratoire. On considère aujourd'hui que la hauteur limite de l'atmosphère se situerait dans une zone de transition assez épaisse, d'où les molécules pourraient s'échapper vers l'espace sans que des chocs avec d'autres molécules risquent de les renvoyer vers l'atmosphère. Cette zone de transition se situerait entre 500 et 800 km.


La structure verticale de l'atmosphère.
(pour des compléments voir le site Planet Terre: http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Atmosphere/structuratmosp.htm)

Effet de serre
L'effet de serre qui est le réchauffement de l'atmosphère due à la réflexion des rayons solaires renvoyés par la terre (voir ci-dessous) et leur absorption par des gaz dits "à effet de serre" comme le dioxyde de carbone. Si la teneur en dioxyde de carbone doublait on peut estimer que la température à la surface de la terre augmenterait d'environ 1,3 °C. La vapeur d'eau à un effet complexe car c'est aussi un gaz à effet de serre mais les nuages en réfléchissant les rayons solaires directs diminuent aussi la température au sol.

Modèle expérimental
Un montage avec un thermomètre placé sous une cloche de verre est souvent proposé comme modèle de l'atmosphère permettant de "monter" l'effet de serre. Il paraît cependant judicieux, avant de les utiliser, de bien en comprendre les limites (je vous conseille le livre de seconde de Nathan, nouveau programme 1999):
* les montages qui font varier la nature du "sol" (papier noir ou blanc) reposent sur des mesures d'albedo (pouvoir réfléchissant du sol de l'ordre de 10% du rayonnement reçu pour la végétation mais qui peut atteindre 80% de l'énergie reçue pour de la glace par exemple; il faut en plus noter que les valeurs de la réflectance varient bien sûr en fonction des longueurs d'onde .
* si l'on voulait vraiment faire un montage qui représente plus précisément l'atmosphère, il faudrait faire varier la teneur en dioxyde de carbone sous la cloche. Par exemple, pour obtenir une atmosphère sans dioxyde de carbone on peut utiliser des pastilles de potasse. Pour saturer l'atmosphère en dioxyde de carbone on peut faire réagir du vinaigre sur du bicarbonate de sodium. Mais il est à craindre que la quantité d'air emprisonnée sous la cloche soit très insuffisante pour que le phénomène soit mesurable.
* on peut par contre considérer que c'est la cloche en verre qui représente la couche des gaz à effet de serre (ne pas confondre avec la couche d'ozone). Dans ce cas on fera judicieusement une mesure avec et sans cloche (témoin). On observe effectivement un écart mesurable. Deux phénomènes interviennent au moins: d'une part les infrarouges renvoyés par le "sol" sont partiellement arrêtés (chauffent la cloche) et réfléchis par la cloche (retournent vers le "sol"); ce phénomène étant assez comparable à l'effet de serre par "absorption-réflexion des IR"; mais d'autre part, l'air chauffé est piégé par la cloche et ne peut pas être renouvelé (pas de turbulences), ce qui est analogue à ce que l'on obtient dans une serre de jardinier car c'est essentiellement ce phénomène qui y est responsable de l'augmentation de température qualifiée d'effet de serre (voir encore une fois le site de Plante-Terre: http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/ voir notamment le document de synthèse de Jean-François Royer de Météo-France sur l'augmentation de l'effet de serre et ses conséquences).


Cette courbe approximative du spectre solaire arrivant sur terre permet de comprendre pourquoi la terre renvoie essentiellement des infra-rouges (explication dans le texte)

L'atmosphère est une mince pellicule protectrice qui absorbe de 25% à plus de 60% de l'énergie émise par le soleil. Ce sont les molécules de dioxygène, d'eau, de dioxyde de carbone et d'ozone qui en sont les causes principales auxquelles il faut ajouter les aérosols de poussières, de gouttelettes d'eau ou de glace (nuages) qui peuvent faire encore chuter nettement l'énergie solaire arrivant au sol. Le spectre (c'est-à-dire la répartition selon la longueur d'onde) de cette énergie solaire est presque totalement compris entre 0,2 et 3,2 micromètres (voir figure ci-dessus). On notera aussi que seul l'ozone (O3) est capable d'absorber les rayonnements U.V. ce qui confère un rôle protecteur à la couche d'ozone atmosphérique (voir plus bas). Par temps très clair et sans couche nuageuse une valeur de 2/3 de l'énergie solaire arrivant au sol est sensée. On considère que 1% de cette énergie incidente est récupérée par les organismes photosynthétiques (grâce à leurs pigments comme la chlorophylle).L'énergie réémise par la terre dépend bien sûr de la surface (eau, végétation, roche nue, désert...) mais la terre absorbe une grande partie des longueurs d'onde du spectre solaire et NE RÉÉMET PRINCIPALEMENT QUE DES INFRA-ROUGES. qui sont justement les longueurs d'onde les plus absorbées par le l'eau, le dioxyde de carbone, l'ozone (molécules à plus de trois atomes : en effet le dioxygène et le diazote ont des structures trop simples qui n'absorbent que peu les infra-rouges) et les aérosols. L'effet de serre est justement ce réchauffement de l'atmosphère par le rayonnement infra-rouge réémis par la terre.
Remarque: on notera que les CFC (voir plus bas) sont aussi des gaz à effet de serre mais comme ils détruisent l'ozone qui est lui-même un gaz à effet de serre ils semblent peu intervenir dans le bilan global de l'effet de serre.

Couches d'ozone
En ce qui concerne l'ozone atmosphérique, il faut différencier (in, E.U.):

NO2 + particule de lumière (photon) d'énergie supérieure à 2,9 eV + O2 <-> O + NO + O2 <-> O3 + NO
L'ozone sert d'oxydant très fort de l'atmosphère (oxyde le CO en CO2...) et ce n'est que dans des grandes villes ensoleillées et à fort trafic automobile que l'on peut atteindre des concentrations de la basse atmosphère en ozone qui soient sensibles (picotement des yeux, maux de gorge). On notera que la nuit, la production cesse étant donné l'absence de lumière (seules subsistent les réactions de destruction). L'ozone sert aussi d'oxydant-stérilisant pour les eaux des piscines par exemple.

Pour des discussions récentes voir encore une fois le site Planet-Terre: http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Structure-atm/Ozone/OzoneCFCs.htm

Autres pollutions

Définition donnée en 1965 par le Comité scientifique officiel de la Maison-Blanche pour la protection de l'environnement :
«La pollution est une modification défavorable du milieu naturel qui apparaît en totalité ou en partie comme le sous-produit de l'action humaine, au travers d'effets directs ou indirects altérant les modalités de répartition des flux d'énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de l'abondance des espèces vivantes. Ces modifications peuvent affecter l'homme directement ou au travers des ressources en produits agricoles, en eau, et autres produits biologiques. Elles peuvent aussi l'affecter en altérant les objets physiques qu'il détient, les possibilités récréatives du milieu ou encore en enlaidissant la nature.»
D'autres définitions, plus restrictives, limitent l'usage du terme de pollution au rejet de produits chimiques ou radioactifs dans l'environnement et désignent sous le vocable général de nuisance  les autres altérations du milieu ambiant provoquées par l'homme (on parlera alors, par exemple, de nuisance sonore ou de nuisance esthétique...). François Ramade in E.U.


On estime que les gaz représentent 90% des polluants alors que les particules représenteraient les 10% restants.
*Les gaz rejetés dans l'atmosphère par l'activité humaine et constituant une pollution ne sont pas toujours dangereux directement mais sont à l'origine de nombreuses réactions chimiques qui donnent naissance à des substances autrement toxiques.

* Particules solides
On les classe en catégories de taille décroissante, les plus petites, dites insédimentables, car incapables de se déposer au sol sous l'effet de la gravitation, possèdent un diamètre inférieur à 0,1 micron. Ce sont les plus dangereuses pour la santé humaine car elles sont susceptibles de pénétrer dans les alvéoles pulmonaires. Par ailleurs, elles contaminent les plus hautes couches atmosphériques et sont donc responsables d'une pollution globale.
Deux types de «particules» soulèvent des problèmes d'hygiène publique des plus préoccupants en milieu urbain, celles qui dérivent du plomb  ou de l'usage des fibres d'amiante .
Utilisés comme additif des supercarburants, divers composés plombiques sont transformés par les combustions en particules de plomb généralement insédimentables. On détecte couramment dans l'air des grandes villes européennes des concentrations de plomb particulaire égales ou supérieures à 5 microgrammes par mètre cube alors que le taux maximal réputé non toxique pour l'homme est de l'ordre de 0,7 mg/m3.
L'amiante est un matériau isolant et ignifuge qui a été fort utilisé dans les industries métallurgiques et dans le bâtiment, avant d'être interdite dans de nombreux pays (dont la France, le 1er janvier 1997). L'inhalation des fibres d'amiante polluant l'atmosphère induit une affection redoutable, le mésothéliome pulmonaire.