PARTIE 3 (6 points) - FÉMININ - MASCULIN

  QUESTION 1

Document 1 : « États-Unis - Des polluants chimiques provoqueraient une puberté très précoce chez des fillettes de 8 à 9 ans »

Deux analyses d'urines réalisées à un an d'intervalle ont révélé la présence de trois sortes de polluants chimiques provenant de l'environnement : des phénols, des phtalates, et des phytoestrogènes. Ces substances demeurent dans l'organisme durant plusieurs années et sont stockées dans le tissu adipeux (= les cellules de réserve de graisse). Leur présence peut entraîner de graves conséquences et notamment provoquer, chez des fillettes, une puberté très précoce survenant à l'âge de 8 ans. Le professeur Charles Sultan, chef de service en endocrinologie pédiatrique au CHU de Montpellier, notifie ainsi au Quotidien du médecin que ces taux élevés de polluants "peuvent perturber le développement pubertaire et entraîner un risque de complication plus tard dans la vie et notamment de cancer du sein". D'après lui, certaines régions souffriraient même d' "épidémies" de puberté précoce survenant à l'âge de 8 ou 9 ans.
Source: d'après http://www.maxisciences.com

Question 1 :
On s'intéresse aux effets des polluants évoqués dans le document 1
D'après le texte du document 1, on peut dire que ces polluants :
Cochez uniquement la réponse exacte

  1. peuvent provoquer une obésité chez les fillettes par augmentation de la quantité de tissu adipeux
  2. sont dangereux car stockés dans les cellules mammaires (= du sein)
  3. peuvent être à l'origine d'une apparition précoce des règles et des caractères sexuels secondaires
  4. n'ont pas d'incidence sur la santé des adultes

La proposition 3 est exacte si l'on sait lire.

 

QUESTION 2

Document 2 : Evolution de la concentration sanguine moyenne en œstrogènes chez la femme et en testostérone chez l'homme au cours des 20 premières années
 

 Question 2 :
on s'intéresse au lien entre les concentrations hormonales et la puberté qui survient, chez la fille, en moyenne à l'âge de 12 ans (document 2).
D'après les informations du document 2, la puberté se produit normalement chez la fille vers 12 ans, elle est marquée par une :
Cochez uniquement la réponse exacte

  1. augmentation du taux sanguin de testostérone à une valeur de 550 ng/dL
  2. augmentation du taux sanguin d'œstrogènes entre 30 et 75 pg/mL
  3. stabilisation du taux sanguin d'œstrogènes à 65 pg/mL
  4. augmentation conjointe des taux sanguins d'œstrogène et de testostérone

La proposition 2 est probablement celle attendue.
Étant donné que l'on a mesuré qu'une seule des deux hormones chez chaque sexe, on ne voit guère l'intérêt biologique de la question. La testostérone produite (en grande quantité) chez le femme est presque totalement transformée en œstrogènes.

 

QUESTION 3

Document 3 :données moléculaires relatives aux phtalates et aux œstrogènes (logiciel Rastop)
Modélisation de la structure de la molécule de phtalate (logiciel Rastop)

Les phtalates sont des plastifiants utilisés pour rendre le PVC (chlorure de polyvinyl) plus souple et flexible.

Plusieurs d'entre eux sont d'ores et déjà interdits, d'autres le sont seulement pour certains usages comme les jouets et autres articles pour enfants, les produits cosmétiques, les emballages alimentaires.

 

Modélisation de la structure de la molécule d'œstrogène (logiciel Rastop)

Modélisation de la structure de la molécule d'œstrogène fixée à son récepteur (logiciel Rastop)

 

Question 3 :
on s'intéresse au mode d'action des phtalates (document 3).
D'après le document 3, les phtalates pourraient agir en :
Cochez uniquement la réponse exacte

  1. détruisant les molécules d'œstrogènes, empêchant ainsi leurs effets.
  2. se fixant sur les récepteurs à œstrogènes et en mimant leurs effets.
  3. s'associant aux molécules d'œstrogènes et en augmentant leurs effets.
  4. se fixant sur les récepteurs à œstrogènes et empêchant leurs effets.

La réponse attendue est probablement la 2, puisque la similitude de forme entre une partie de la molécule d'œstrogène et de phtalate peut suggérer que ces molécules se fixent aux mêmes récepteurs et que, d'après le document 1, les phtalates provoqueraient une puberté précoce et qu'enfin, d'après le document 2, cette puberté correspond à une augmentation de la concentration en œstrogènes qui pourrait donc être mimée par la présence de phtalates.
Remarque :
La réponse ne PEUT PAS ÊTRE DÉDUITE DU seul DOCUMENT 3. Si l'on peut émettre l'hypothèse que les phtalates se fixent à la place des œstrogènes sur les récepteurs de ces derniers, la ressemblance de forme entre le groupe reconnu par le récepteur de l'œstrogène et un groupe du phtalate ne peut pas présumer de son action qui pourrait être mimétique (agoniste) ou antagoniste (action opposée) ou bloquante.
Pour aller plus loin (
page première S) , il existe deux types de récepteurs intranucléaires connus pour les œstrogènes (ERα et ERß) et la liaison de la molécule à chaque type de récepteur provoque une action opposée (sur la transcription). (voir par exemple ici - en anglais : https://www.ebi.ac.uk/interpro/potm/2003_4/Page_1.htm)
Encore une question mal posée. On peut penser que le but de la question était de provoquer un raisonnement, mais dans ce cas il aurait été préférable d'exiger la mise en relation de tous les documents et proposer un raisonnement plus complet dans les choix de réponses.