TP 4 - La tectonique en extension au niveau d'une dorsale

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1. Activité tectonique au niveau de la dorsale atlantique


Mouvements de divergence et de coulissage des plaques et activité tectonique (sismique et volcanique) au niveau d'une portion de la dorsale atlantique:
les épicentres des séismes correspondent à des foyers superficiels (profondeur comprise entre 2 et 4 km) en relation avec les failles transformantes (in Nathan, p 320, fig 1b).

1. Replacez cette carte sur celle des pp 4-5 de votre livre (Belin)
2. Parmi les trois types de mouvements relatifs possibles entre deux plaques, quel est le mouvement qui s'établit entre les deux plaques qui s'accroissent à l'axe de la dorsale ?
Un mouvement de divergence.
3. Y a-t-il un endroit sur cette carte où les deux plaques en acroissement présentent un autre type de mouvement relatif ? Lequel ?
Le long des failles transformantes perpendiculaires à l'axe de la dorsale; c'est un mouvement de coulissage.
Situez quelques points de contact où sont localisés de tels mouvements à l'aide de flèches identiques à celles indiquant déjà quelques mouvements sur la carte.
4. Quels sont les mouvements tectoniques à l'intérieur des plaques en accroissement ?
Des mouvements tectoniques d'extension.
Pour répondre à cette question on peut d'abord préciser d'une part la localisation de l'activité sismique et d'autre part celle de l'activité volcanique.
Les séismes sont localisés à l'axe de la dorsale et le long des failles transformantes. Le volcanisme est strictement localisé à l'axe de la dorsale.
Si l'on assimile un séisme à la libération brusque d'une contrainte (suite à son accumulation qui peut être comparée à un frottement), comment expliquer simplement la position des épicentres des séismes superficiels ?
Deux plaques qui s'affrontent latéralement en un mouvement relatif de coulissage au niveau d'une faille transformante qui se prolonge dans chacune des deux plaques en formation, accumulent des contraintes le long de ce plan de coulissage. La libération brusque de ces contraintes, assimilées aisément à des frottements, donne lieu aux séismes.

5. La carte (Belin A4, p 106 ) - réalisée à partir des profils obtenus par un sondeur multifaisceaux, à 26°N, sur cette même dorsale - permet de préciser les différences de localisation entre sismicité et volcanisme. Résumez-les en une phrase.
La séismicité de la dorsale atlantique à 26°N s'étend sur toute la largeur du rift sur une dizaine de kilomètres de large alors que le volcanisme est strictement limité à la zone axiale de quelques kilomètres de large.

2 . Deux types de dorsales

A l'aide des tracés topographiques des zones axiales de la dorsale atlantique (37°N) et de la dorsale Est pacifique (3°S) (Belin, p 112, A1) et du tableau comparatif (Belin, p 113, B5) résumez en une phrase les caractéristiques communes à toutes les zones axiales des dorsales et en deux autres phrases les spécificités des dorsales lentes et rapides.
Les zones axiales de toutes les dorsales actives présentent une microsismicité permanente.
Les zones axiales des dorsales lentes présentent un fossé axial (ou rift ou graben) bordé par des crêtes, les foyers sismiques sont à un profondeur parfois supérieure au kilomètre et l'hydrothermalisme y est rare.
Les zones axiales des dorsales rapides présentent un dôme axial (ou horst), point le plus elevé de la dorsale, les foyers sismiques sont à un profondeur inférieure au kilomètre et l'hydrothermalisme y est fréquent.

3. Modèles analogiques

A l'aide de la pâte à modeler que vous avez, réalisez un petit modèle d'une faille verticale à déplacement latéral dominant, ainsi qu'un modèle qui puisse servir pour représenter d'une part une faille oblique inverse et d'autre part une faille oblique normale, ces deux dernières ayant un déplacement latéral très faible et un déplacement vertical dominant. Pour chacun de ces modèles proposez un contexte géologique le plus précis possible à une telle faille pourrait apparaître.
Le travail à la pâte à modeler s'est revélé NECESSAIRE pour nombre d'élèves.
Une faille verticale à déplacement horizontal latéral dominant est un décrochement et peut aisément se trouver dans un contexte géodynamique de coulissage.
Une faille oblique inverse à déplacement vertical dominant peut aisément se trouver dans un contexte géodynamique en compression comme une collision.
Une faille oblique normale à déplacement vertical dominant peut aisément se trouver dans un contexte géodynamique en extension comme une zone axiale de dorsale océanique.

Film.

Répondez à la question des activités correspondant au document A2: justifiez le choix du sable comme matériel remplaçant les roches dans le modèle d'extension en calculant de la représentativité du modèle analogique en ce qui concerne la pression et la cohésion (Belin , p 108, A2).
Pour la pression, si on considère que c'est le poids de la colonne de roche (ici de sable) qui est le facteur dominant, la pression est exprimée (en Pa= kg.m-1.s-2) par la formule P= µ.g.h (avec µ: masse volumique en kg.m-3, g = accélération de la pesanteur = 10 m.s-2, et h = heuteur de la colonne de roche (ou de sable) en m). Dans la nature, pour une colonne sédimentaire de 1km d'apaisseur et de masse volumique 2800 kg.m-3 on a une pression de 2,8. 107 Pa. Dans le modèle on a une épaisseur de sable de quelques centimètres (par exemple 5.10-2 m) pour une masse volumique de l'ordre de 1400 kg.m-3; ce qui fait une pression de 7,0 .102Pa. On a donc un rapport modèle/réel de 7,0 .102/2,8. 107= 2,5.10-5 (ce qui diffère légérement des 5.10-7 du Belin).
Pour la cohésion, la valeur est souvent donnée en unité de pression (habituellement des g.cm-2 avec un correspondance approximative de 10 kg.m-2), la valeur est quasiment nulle pour le sable sec et de l'ordre de quelques g.cm-2 pour une argile et davantage pour une roche consolidée de type grès ou calcaire. Le auteur du Belin (p 108) donnent une valeur inférieure à 10 Pa pour le sable et 107Pa pour les roches de la croûte, soit un rapport de 10-6 qui est cohérent avec notre chiffre de 2,5.10-5. Etant donné le peu de précision de ces chiffres, le calcul de proportionnalité est un peu délicat mais l'intention n'en reste pas moins excellente. Il est indispensable de s'assurer de la cohérence de l'analogie que l'on désire faire dans un modèle de cet type. Cette démarche est donc à encourager.