PARTIE  3 ( 6 points) -  MASCULIN - FÉMININ  (Sujet supplémentaire d'entraînement)

Les méthodes naturelles de contrôle des naissances ou méthodes de maîtrise de la fécondité

Les méthodes naturelles, à la différence des méthodes chimiques contraceptives* et contragestives*, tentent de contrôler la fertilité du couple sans recours à des barrières mécaniques ou chimiques. Elles reposent principalement sur le comportement choisi de l'homme et de la femme qui doivent d'abord connaître précisément leur fécondité.
* la contraception consiste à empêcher la fécondation; la contragestion vise à empêcher la gestation (et donc la nidation d'un embryon déjà constitué).

Document 1 :
sources diverses dont http://www.methodes-naturelles.fr/ et  « Ils ont osé les méthodes naturelles ! Une écologie de la sexualité pour un amour durable », Céline et Gaëtan Marion (http://www.librairietequi.com/A-59132-ils-ont-ose-les-methodes-naturelles.aspx)

Les méthodes naturelles de contrôle des naissances sont anthropologiquement d'une toute autre nature que les méthodes chimiques et mécaniques de contraception-contragestion. Dans le premier cas, il s'agit pour un couple - et cela ne peut pas fonctionner de façon satisfaisante si un seul des deux membres s'y engage - de respecter son corps et celui de son conjoint et de construire à deux une relation dans laquelle on prend la dimension reproductive - au sens de la fécondité - comme partie intégrante de la sexualité. Il s'agit sans aucun doute d'une attitude constructive qui renforce le couple dans son amour. Alors que dans le second cas, on dissocie volontairement l'acte sexuel de son aspect fécond en tentant de le rendre infécond ou en supprimant le fruit de sa fécondité. À l'opposé de ce qui est vendu comme une liberté, les témoignages de ceux qui « vivent cette contraception comme une aliénation », sont de plus en plus nombreux.
On appelle aussi les méthodes naturelles, les méthodes d'auto-observation, car elles reposent toutes sur une bonne connaissance du cycle sexuel et des périodes de fécondité. L'idéal serait de connaître le jour de l'ovulation, mais sans test couteux et complexe on peut observer son cycle (règles, toucher du col, état de la glaire cervicale, température... jusqu'aux sautes d'humeur liées au jour de l'ovulation) et apprendre à se connaître suffisamment  pour choisir volontairement les jours des rapports sexuels en fonction du but recherché : fécondité ou non-fécondité de l'acte sexuel. L'entente dans le couple est la condition nécessaire à l'utilisation de la méthode puisqu'il s'agit d'interpréter des signes biologiques qui sont parfois subtils ou peu clairs. Il ne s'agit pas d'une méthode infaillible, mais d'un choix libre fait à deux. Même si son efficacité théorique est excellente, ce n'est pas une méthode qu'utilise un couple qui considérerait que la venue d'un enfant est une catastrophe.

Remarque:
Le retrait ou coït interrompu (interruption de l'acte sexuel avant l'éjaculation), souvent cité à tort parmi les méthodes naturelles, est totalement frustrant et instaure un déséquilibre dangereux dans le couple. Ce n'est pas une méthode naturelle de contrôle de la fécondité d'un couple.

Document 2 :
Durée de vie comparée de l'ovocyte II et du spermatozoïde.
durée de vie de l'ovocyte II après l'ovulation au niveau des trompes 1 jour (la fécondation doit intervenir 24h après l'ovulation)
durée de vie des spermatozoïdes dans l'utérus et les trompes de Faloppe 5 jours maximum


Document 3 :
Les deux méthodes principales utilisées pour connaître le jour de son ovulation reposent sur la température (méthode sympto-thermique) et l'état de la glaire cervicale (méthode Billings)
La méthode dite "des températures" consiste à suivre QUOTIDIENNEMENT sa température corporelle (on peut prendre sa température rectale ou à l'aine (axillaire) ou dans la bouche ou même au niveau du tympan avec un thermomètre qui peut être doublé d'un système électronique de mémorisation automatique et de tracé de la courbe de température). L'ovulation étant un phénomène immunitaire de type inflammation, elle s'accompagne d'une hausse de quelques 0,5°C de la température corporelle moyenne pendant toute la durée du fonctionnement du corps jaune (qui sécrète alors la progestérone).
Il existe bien sûr plusieurs causes en dehors de toute physiologie sexuelle aux variations de température corporelle : fièvre, stress....
La glaire cervicale est une production de la muqueuse (un mucus, formé de glucides et de glycoprotéines) du col de l’utérus (cervical = « du col »).
L’aspect de la glaire évolue naturellement au cours du cycle utérin. Autour de l’ovulation, lors de la phase sécrétoire de la muqueuse utérine, le mucus est assez lâche et très étirable (on dit que sa filance est maximale). Lors de la phase proliférative et en fin de phase sécrétoire, le mucus est plus dense, ce qui rend plus difficile, voire impossible, le passage des spermatozoïdes.
La femme qui désire contrôler sa fécondité peut prélever un peu de glaire cervicale (geste à apprendre avec un gynécologue) et estimer facilement la filance (étirement maximal avant rupture). Cette méthode (dite méthode Billings, du nom d’un de ses promoteurs) permet de connaître sa date d’ovulation avec une précision de l’ordre d’une journée.
La variation de la structure du mucus cervical est sous la dépendance des hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone).
La filance maximale s'accompagne d'une certaine béance (ouverture plus grande) du col utérin autour de l'ovulation.

Il est important de comprendre la signification des barres verticales d'incertitude pour chaque mesure : il s'agit des limites naturelles de variation (plus importantes les 10, 15 et 20e jour du cycle).
 



QUESTIONS :

Question 1 :
Pourquoi peut-on affirmer que ces méthodes - qualifiées d'écologiques- n'ont aucun effet indésirable (dit "secondaire" car non choisi) sur la santé ?

Réponse :
L'intervention du couple se limite à une observation et au choix du jour des rapports. Aucune intervention mécanique ni chimique sur un organe ou sur la physiologie. L'impact psychologique n'est bien sûr positif que dans une acceptation mutuelle des deux membres du couple.


  Question 2 :
En quoi ces méthodes naturelles sont-elles à la fois multiples et finalement ne constituent qu'une méthode unique de contrôle des naissances ?

Réponse :
La méthode est une en ce qui concerne l'agir du couple (observer et noter les cycles afin de déterminer ensemble les périodes fécondes ou non-fécondes et choisir les jours des rapports) mais multiple en ce qui concerne les techniques d'auto-observation : température, glaire, sautes d'humeur...


  Question 3 :
Précisez les périodes de fécondité et non-fécondité naturelles au cours d'un cycle de 28 jours avec des règles de 0 à 4 jours et une ovulation le 14e jour.

Réponse :
Les spermatozoïdes étant censés vivre 5 jours, la femme est fertile jusqu'à 5 jours avant l'ovulation et comme les ovocytes ont une durée de vie d'un seul jour, la fécondité s'arrête un jour après l'ovulation; ce qui donne environ : période non fertile du début des règles jusqu'au 9e jour si l'ovulation intervient le 14e jour et du 15e jour aux règles, période fertile entre le 9e et le 15e jour du cycle.


  Question n°4 :
Même si, dans la réalité, de nombreuses méthodes et plusieurs indicateurs doivent être utilisés simultanément, expliquez pratiquement comment un couple peut choisir de contrôler une naissance en utilisant la seule technique d'observation de la glaire cervicale (dite "Billings").

Réponse :
- On peut dans un premier temps chercher à connaître la date de l'ovulation par une mesure quotidienne de la filance depuis la fin des règles. Tant qu'on reste à des valeurs voisines de 5cm ± 2 cm, on est certain de ne pas approcher de l'ovulation et d'être en période non-féconde. Mais il est prudent, du fait de la durée de vie des spermatozoïdes (5 jours) de considérer tout rapport comme fécond à partir du 9e jour ou même 1 ou 2 jours avant, tant que l'on ne connaît pas la régularité du cycle. En fait, si l'on veut être totalement certain qu'un rapport ne soit pas fécond, il vaut mieux alors éviter la période préovulatoire pour le rapport.
- Dès que la filance augmente à plus de 7 cm, on s'approche de la zone d'ovulation. L'intérêt de continuer quelques jours la mesure de la filance est de connaître au jour près la date de l'ovulation grâce à la filance maximale. Dès que la filance retombe en-dessous de 10 cm on sait que l'on est dans une période de non-fécondité jusqu'aux règles.
- La méthode nécessite, pour être efficace, en cas d'indices peu nets, de s'abstenir. Il s'agit d'un contrôle de toute la sexualité et donc aussi du désir et des actes et non pas des organes reproducteurs.


  Question 5 :
Rédigez un petit texte expliquant selon vous les aspects positifs ou négatifs  ou encore limitatifs de cette méthode.
Vous argumenterez votre point de vue, aucun n'étant rejeté, ni privilégié par le correcteur
.

Réponse perso :
Cette méthode n'est pas une méthode contraceptive mais bien de contrôle des naissances. elle est à la fois à la portée de tous, gratuite, sans danger, très positive pour la vie amoureuse, mais aussi exigeante, pas à la portée de tous, car peu de personnes sont engagées dans une telle sexualité et vie de couple.
Reamarque :
On ne saurait tenir rigueur à l'élève, - et ce, quelque soit son opinion - à défaut de pouvoir valoriser la culture, de toute immixion dans le domaine politique (mythe de la libération sexuelle de mai 68 : amour libre, utopie libertaire,  combats "féministes" des lobbys très actifs de nos jours) ou même religieux. On gardera à l'esprit que les libertés de conscience et de religion - inséparables de leurs libres manifestations, tant en public qu’en privé et dans l’exercice de sa profession - sont affirmées par le Pacte international sur les droits civils et politiques (Art 18) entré en vigueur le 23 mars 1976 auquel la plupart des États membres de l’ONU ont adhéré, dont bien entendu la France.