PARTIE  3 ( 6 points) -  Masculin-Féminin   (sujet préparatoire supplémentaire)

L'échographie médicale gynécologique : voir pour soigner*.
* soigner : d'après Antidote (http://www.antidote.info)
soigner (verbe)
TRANSITIF DIRECT
- S’occuper de (quelqu’un, quelque chose), traiter avec attention. Soigner la présentation d’un plat, les décors, son jardin. Soigner ses invités, ses employés.
- Procurer des soins médicaux en vue de rétablir la santé de (quelqu’un). Soigner un enfant malade.
- Traiter (un mal) en vue de le guérir. Soigner une grippe, une plaie.
- Faire (quelque chose) avec beaucoup d’attention, de soin. Soigner son élocution.
PRONOMINAL
- Se soigner : prendre soin de son corps, de son apparence.



Document 1 : Échographie médicale( Guy PALLARDY, extrait de l'Encyclopedia Universalis)
Les phénomènes de piézo-électricité, générateurs d'ultrasons, ont été découverts en 1880 par Pierre Curie et son frère Jacques. En 1916, leurs élèves Constantin Chilowski et Paul Langevin inventent un dispositif à la fois émetteur et récepteur destiné à détecter les sous-marins, mais la réalisation pratique ne suit pas. Cette conception voit le jour pendant la Seconde Guerre mondiale sous le nom de sonar grâce à l'électronique qui permet les brèves impulsions. L'utilisation médicale devient possible lorsque le secret-défense des Alliés est levé ; les premiers essais sont toutefois peu convaincants. En 1957, au Royaume-Uni, de la collaboration de l'ingénieur Tom Brown et du gynécologue Ian Donald naît un appareil à balayage manuel pour examen du corps par réflexion des ultrasons (échographie). Les progrès suivants portent sur l'automaticité du balayage (1960), l'échelle de gris (Kossof, 1971), le temps réel (1980) et enfin l'adjonction du Doppler qui mesure le débit sanguin et la vélocité des globules.
Addenda : l'échographie est considérée comme sans danger, atteint une résolution comprise entre le millimètre et le dixième de millimètre.

Document 2 : (d'après le site http://www.dr-safia-taieb.tn/)
La sonde échographique peut se placer à l'extérieur du patient (technique la plus courante), mais aussi à l'intérieur en passant par les voies naturelles. Cela permet d'avoir une image plus précise de l'utérus lorsqu'il porte un embryon ou un fœtus, ou d'explorer les autres organes sexuels de la femme pour détecter des anomalies comme une absence de maturation de follicules dans les ovaires ou bien un fibrome (excroissance) de l'utérus, ou encore une grossesse extra-utérine (l'embryon, au lieu de nidifier dans l'utérus, s'implante dans la cavité générale, puis dégénère, mais peut provoquer de graves lésions chez la mère). Il existe d'autres techniques, parfois plus spécifiques et précises, pour observer ces organes.


Document 3 : Quelques exemples d'anomalies gynécologiques détectées par échographie.
Échographie à effet Doppler (photo de droite) permettant de détecter une communication interventriculaire (flèche blanche) chez le fœtus : il existe un trou entre les ventricules droit et gauche. Ces trous sont relativement fréquents et se résorbent naturellement avant la naissance dans un grand nombre de cas. Leur détection avant la naissance n'est pas forcément pertinente, d'autant plus que c'est une technique coûteuse nécessitant un médecin spécialisé dans ce cas précis. Les polypes sont ces excroissances qui pointent vers l'intérieur de l'utérus. Ce sont des malformations de la paroi de l'utérus qui croît de façon anormale. Ils peuvent être bénins (non cancéreux) ou malins (liés à un cancer), mener à des saignements ou encore empêcher toute grossesse. Selon leur nature et leur développement, les traitements sont divers : injections hormonales, opération chirurgicale... Certains cas ne nécessitent aucun traitement si ce n'est une surveillance médicale. Le cloisonnement de l'utérus est une malformation congénitale : au lieu de ne correspondre qu'à une seule cavité, il y a deux cavités (on parle aussi d'utérus bifide).  Une grossesse peut cependant s'y dérouler, même si le fœtus dispose d'une place réduite.

(origine : Wikipedia)

(extraite du site http://www.dr-safia-taieb.tn/)

(extraite du site http://www.dr-safia-taieb.tn/)



QUESTIONS

Question 1 (compréhension) : à l'aide du document 1 cochez l'unique phrase exacte :
  1. L'échographie utilise les ultrasons, à la différence du sonar des sous-marins qui utilise une technique totalement différente.
  2. L'échographie, comme le sonar utilise des ultrasons.
  3. L'échographie a effet Doppler permet de visualiser les images échographiques en couleur.
  4. La première échographie date de 1960.
Réponse 2 : sonars et échographie utilisent tous deux les ultrasons. L'effet Doppler permet de visualiser la vitesse de la circulation sanguine. La première échographie date de 1957.

Question 2  (application de connaissances):
Les anomalies de formation des voies génitales remontent souvent à la période embryonnaire (avant la 8e semaine de vie) même si leur développement se fait pendant la période fœtale (à partir de la 8e semaine). Vous savez que l'appareil génital se forme à partir d'ébauches embryonnaires qui évoluent différemment selon le sexe du foetus. Vous avez appris que les canaux de Müller donnent, chez le fœtus féminin, les oviductes, trompes et utérus sous l'action des œstrogènes sécrétés par les ovaires.  On peut donc expliquer comment un utérus peut se retrouver être cloisonné (document 3). Cochez la seule affirmation qui est exacte.
  1. L'utérus cloisonné résulte d'un dédoublement du canal de Wolff unique de l'embryon.
  2. L'utérus cloisonné se développe sous l'action de l'AMH (l'hormone anti-müllerienne).
  3. L'utérus cloisonné résulte de la séparation de l'unique canal de Müller de l'embryon.
  4. L'utérus cloisonné résulte de la non-réunion des deux canaux de Müller qui se développent séparément - dans leur partie supérieure - pour donner les oviductes et les cornes utérines, mais qui se réunissent dans la partie inférieure pour former l'utérus.

Réponse 4.

Question 3 (culture):
Quelles sont les différences de ressenti - et donc les éventuelles précautions à prendre - entre l'utilisation d'une technique externe (aucun appareillage ne pénètre dans l'organisme), une technique interne non invasive (un appareil ou un élément étranger est introduit dans l'organisme, mais sans lésion), ou encore une technique invasive (l'élément extérieur nécessite une lésion pour pénétrer dans l'organisme - comme par exemple si l'on fait une petite boutonnière au niveau du ventre pour introduire des fibres optiques et observer l'ovaire sur sa face externe) ?

Si l'échographie externe reste bien une technique qui ne viole pas l'intimité et malgré une certaine banalisation de cette technique, il est important de souligner qu'une certaine délicatesse à préserver dans la découverte de mécanismes intimes à la personne. On voit ce qui est caché.
L'
échographie interne, par les voies naturelles, est plus troublante voir traumatisante et doit donc être réalisée avec précaution et préparation psychologique éventuellement (elle n'est pas réalisée par exemple chez la jeune fille vierge).
Enfin, la chirurgie invasive ne peut s'envisager que dans un cadre vraiment médical, lorsqu'il s'agit de rétablir la santé et non uniquement lors de suivi de phénomènes naturels. Ce n'est pas parceque le patient est souvent anesthésié que l'atteinte à l'intimité n'existe pas.

Question 4 (culture):
À partir de l'ensemble des documents et de vos connaissances, expliquez en quoi l'imagerie médicale par échographie gynécologique permet ou non de soigner.

L'échographie médicale est une technique d'imagerie : elle permet de récolter des images (voir), mais pas de soigner par elle-même. Elle est indolore, sans danger connu, et est passée dans les mœurs.
Ce que l'on voit est observé en mouvement et en temps réel avec une résolution qui atteint le dixième de millimètre. On peut même mesurer des vitesses grâce à l'effet Doppler.
On peut donc détecter des anomalies anatomiques (malformations) et même physiologiques (de fonctionnement, grâce à l'irrigation).
Soigner au sens médical implique de vouloir rétablir la santé. De nombreuses malformations détectées par échographie sont congénitales et ne peuvent pas être soignées. Le rôle de l'examen échographique est donc d'informer. Cette une étape parfois nécessaire, mais pas toujours pertinente. Détecter une anomalie transitoire, comme une communication entre les ventricules cardiaques chez le fœtus, est très anxiogène pour les parents et n'est pas forcément utile. Il est possible qu'étant donné l'accroissement très important des pratiques d'imagerie échographique il soit nécessaire d'accompagner le public afin de préciser que nombre d'anomalies détectées ne font partie que de la variabilité individuelle et sont, dans de très nombreux cas, totalement sans gravité ni danger.
Dans le cas où l'information obtenue grâce à la technique permet d'expliquer les causes d'une stérilité ou d'une pathologie, et même s'il n'existe aucun traitement, la connaissance peut aussi être très apaisante pour le patient.
Dans le cas où l'on l'on peut réellement soigner, l'échographie est un incontestable progrès. Elle peut permettre le suivi des étapes de la guérison du fait de son innocuité.

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