PARTIE 2 (6 points) -  LE DÉFI ÉNERGÉTIQUE

La ferme houlomotrice de la baie d’Audierne.
La France souhaite développer l’utilisation des énergies marines (vent, houle, courant, marée) pour produire de l’électricité. Avec 2730 km de côtes, la Bretagne dispose d’un potentiel naturel exceptionnel pour ce développement.
Dans ce cadre, c’est au large de Plozévet, dans la baie d’Audierne, que la première ferme houlomotrice sera mise en service en 2017.
  
 
Document 1 :

D’après http://www.letelegramme.fr
La ferme houlomotrice sera basée sur la technologie Waveroller. Concrètement, il s’agit de trois battants animés par la houle, le mouvement provoqué par les vagues produit de l’électricité. Chaque battant a une puissance mécanique maximale de 1,0 MW et produit de l’électricité avec un rendement moyen de 50 % suivant les conditions de vagues sur le site. Les appareils sont situés entre 8 et 20 mètres de profondeur et à quelques centaines de mètres du rivage, là où la houle est la plus forte.

Document 2 :

Les vagues océaniques sont constantes et les conditions océaniques peuvent être exactement connues plus de 48 heures à l’avance. Par opposition, des prévisions exactes sur le vent ne sont disponibles que 5 à 7 heures à l’avance. Un autre facteur rendant l’énergie houlomotrice particulièrement attractive pour générer de l’électricité est sa forte densité de puissance, en comparaison avec la faible densité de puissance des énergies solaire ou éolienne.
D’après http://aw-energy.com
 
Comparaison des densités de puissance moyennes de diverses énergies renouvelables
Solaire 150 W/m² Surface horizontale au sol
Eolien 400 W/m² Surface verticale à 50 m de hauteur
Houle 2500 W/m² Surface verticale entre 0 et 20 m de profondeur
D’après http://www.ifremer.fr
 
Document 3 :
Sur la façade atlantique française, la puissance moyenne transmise par les vagues est de l’ordre de 45 kW par mètre de ligne de cote. En intégrant ces données autour des iles britanniques on obtient une puissance de l’ordre de 120 GW, soit environ quatre fois la demande électrique de ce pays. Pour la France, le même calcul conduit à une énergie annuelle de 417 TWh, très proche de la consommation électrique totale annuelle (480 TWh en 2012).Il s’agit là bien sûr d’ordres de grandeur globaux, qui montrent simplement que la récupération de quelques pourcents de cette ressource constituerait un appoint appréciable d’énergie.
D’après http://www.ifremer.fr
Tableau des préfixes du système international d’unités 
Nom du préfixe
Symbole Valeur
Méga
M
106
Giga
G
109
Téra
T
1012

 
QUESTIONS :
 
Question 1 :
En vous appuyant sur vos connaissances, expliquez pourquoi l’énergie houlomotrice peut être qualifiée de renouvelable.
Question 2 :
À l’aide des données du document 1 et de vos connaissances, effectuez une étude énergétique de la ferme houlomotrice :
a) Calculez en mégawatt la puissance électrique maximale de la ferme houlomotrice et comparez-la à celle d’une éolienne « offshore » qui est de 1,7 MW.
b) Montrez que l’énergie électrique maximale que peut fournir la ferme houlomotrice pendant deux heures est égale à 3,0 MWh puis calculez sa valeur en MJ sachant que 1 MWh est égal à 3600 MJ.
c) En considérant que l’énergie électrique nécessaire à la charge d’une batterie de voiture électrique est de 0,10 MWh, calculez combien de batteries peuvent être chargées avec l’énergie produite par la ferme pendant deux heures.
Question 3 :
En vous basant sur le document 1, complétez le schéma de la chaîne énergétique d’un Waveroller.

Question 4 :
En vous basant sur les documents et sur vos connaissances, citez quatre arguments montrant l’intérêt de développer des fermes houlomotrices le long des côtes.