PARTIE III (6 points) -  FÉMININ, MASCULIN
 
La contraception hormonale d’urgence regroupe les méthodes orales visant à limiter le risque de grossesse en cas de relations sexuelles non ou mal protégées. Conformément à une décision européenne, l’ulipristal (pilule dite « du surlendemain ») est désormais accessible selon les mêmes modalités que le lévonorgestrel (pilule du lendemain), c’est-à-dire délivré sans ordonnance en pharmacie.
Source : Magazine Porphyre Juin 2015
On s’intéresse au mode d’action de l’ulipristal.
 
Document 1 : Informations sur la pilule du surlendemain
La nouvelle pilule du surlendemain peut agir dans les 48 heures qui précèdent l’ovulation quand le risque de grossesse est le plus important. Si elle est prise moins de 24 heures après le rapport, le risque de grossesse est divisé par 6. Si besoin, elle peut être utilisée jusqu’à 5 jours après le rapport. Ces 5 jours correspondent à la durée de survie des spermatozoïdes dans le corps de la femme.
La molécule contenue dans la pilule du surlendemain, l’ulipristal, agit de deux façons :
– elle retarde l’arrivée du pic de LH,
– elle empêche le développement correct de la muqueuse utérine.
D’après https://www.piluledulendemain.com
 
Document 2 : Représentations des molécules de progestérone et d’ulipristal


 
 
Document 3 : Evolution de plusieurs paramètres au cours des cycles ovarien et utérin

L’endomètre correspond à la muqueuse utérine.
D’après https://www.futura-sciences.fr
 
QUESTIONS :
À l'aide de l’étude des documents et des connaissances, répondre aux questions suivantes
Question 1 :
On s’intéresse à l’efficacité de la pilule du surlendemain.
Cochez uniquement la réponse exacte.
Une femme a eu un rapport mal protégé le soir du 13ème jour de son cycle. Le 1er jour de ses dernières règles était le 18 août. Indiquez la date où la pilule du surlendemain aura le plus d’efficacité :
  1. □ le 31 août
  2. □ le 1er septembre
  3. □ le 2 septembre
  4. □ le 3 septembre
Réponse 2 sous réserves.
Si le premier jour des régles était le 18 août et si le cycle de cette femme est bien de 28 jours avec une ovulation le 14e jour du cycle, cette ovulation doit avoir lieu le 1er septembre. Comme dans le sujet on vous dit que l'efficacité est maximale 48 heures avant l'ovulation, c'est donc déjà trop tard si le rapport suceptible d'être fécond était le 13e jour du cycle soit le 31 août. En tout cas sa prise rapide la rend la plus efficace, on peut donc choisir la réponse 2 puisque probablement, le 31 août, jour du rapport, elle n'a pas penser à se débarasser d'un éventuel embryon... Je ne vois pas l'intérêt de la question puisque la pilule est alors utilisée comme une pilule contragestive qui agit sur la muqueuse utérine et non pas sur le pic de LH commandant l'ovulation, ce qui en ferait une pilule contraceptive.

Question 2 :
Expliquez en quoi le retard du pic de LH provoqué par la prise de l’ulipristal peut empêcher une grossesse.

L'inhibition du pic de LH (et pas seulement son retard) empêche l'ovulation (le pic de LH (en fait associé à la FSH est apellé "pic ovulant"). S'il n'y a qu'un retard, il s'agit d'un décalage et dans ce cas, tout dépend de la date du rapport suceptible d'être fécond. C'est un mode d'action contraceptif.

Question 3 :
Lorsqu’il y a déjà eu ovulation, expliquez comment la molécule d’ulipristal agit pour jouer son rôle de contraceptif d’urgence.

La fécondation intervenant dans les 24h suivant l'ovulation, l'embryon formé doit ensuite nidifier. L'acétate d'ulipristal, en empêchant le developpement de la dentelle utérine qui doit acceuillir l'embryon dans les 5-6 jours suivant la fécondation, empêche la nidation et donc la grossesse. L'embryon fécondé ne s'implante pas et est rejetté. C'est un mode d'action contragestif.
Le document 2 permet de faire le rapprochement entre la progestérone, qui est l'hormone du maintien de la dentelle utérine (en phase lutéale) et l'acétate d'ulipristal qui agit, du fait de sa forme voisine, en se fixant sur les mêmes récepteurs que la progestérone.

La grossesse n'est pas un risque (demandez-le aux couples qui ne peuvent pas avoir d'enfant !). Un rapport non protégé n'est pas un rapport qui peut être fécond. Le fait de persister dans ce vocabulaire qui atteint l'homme dans sa dignité est tout sauf scientifique et doit être dénoncé.
À l'heure où de plus en plus de jeunes utilisent les moyens de "contraception d'urgence" comme seuls moyens de contraception, ce sujet est pour le moins malvenu puisqu'il ne dénonce pas les dangers de ces pratiques (effets secondaires plus ou moins graves et baisse progressive de l'efficacité de la substance chimique artificielle du fait des doses massives utilisées dans ces pilules).
Le document 3 est faux dans sa partie supérieure qui présente l'évolution folliculaire et lutéale sur un seul cycle, alors que l'ensemble de cette évolution dure plus de 9 mois (voir ici).