PARTIE 3  (6 points) -  FÉMININ – MASCULIN
Une patiente de 38 ans consulte un gynécologue pour identifier la raison de son infertilité.
Aucune anomalie n’ayant été décelée chez son mari, des examens complémentaires sont requis pour lui proposer un traitement adapté.

Document 1 : observations d’ovaires
Echographie d’un ovaire polykystique de la patiente ovaire normal en phase préovulatoire.


Les ovaires observés sur l’échographie contiennent plus de 12 petits follicules d’un peu moins de 10 mm de diamètre qui n’évolueront jamais au-delà (aucun ne possède l’aspect des follicules présentés sur la photo de droite).
Source : d’après www.gyneobs.com (consulté le 05-09-2017)


Document 2 : dosages hormonaux de référence et dosages réalisés chez la patiente

Ces courbes sont sans axe des ordonnées chiffré et comme les élèves ont des copies en noir et blanc ils doivent savoir que si les unités sont bien les mêmes pour les deux hormones sur chaque graphique, celui du haut montre donc un taux de FSH dominant, sauf pour le pic de LH ovulant. Par contre la légende sur le côté pour la seconde courbe est suffisante. Il aurait été judicieux de changer le figuré. Il n'était pas difficile de modifier le PDF qui a servi de source.
Source : d’après www.hug-ge.ch (consulté le 05-09-2017)

 Document 3 : différentes étapes de la stimulation ovarienne

Ce traitement hormonal est décomposable en 3 phases :
– Une phase de blocage dont l’objectif est de mettre au repos l’hypophyse en bloquant la production des hormones hypophysaires par cette glande afin de mettre au repos les ovaires et ainsi bloquer le risque d’ovulation spontanée.
– Une phase de stimulation folliculaire au cours de laquelle on administre une hormone (HMG ou FSH) qui stimule le développement des follicules. Les effets du traitement sur l’ovaire nécessitent un suivi par des dosages répétés d’oestradiol dans le sang et par échographie des ovaires.
– Le déclenchement de l’ovulation : lorsque 2 à 3 follicules d’un diamètre de 16 à 22 mm se sont développés à la surface des ovaires et que le taux d’oestradiol est de 1000 à 3000 ng/mL, on fait appel à une autre hormone ayant les effets de la LH, la hCG. Une injection unique de cette hormone suffit à provoquer l’ovulation qui survient dans un délai de 32 à 38 heures avec fréquemment une ovulation multiple.

Comme il n'est pas dit dans la légende, le Décapeptyl est l'agoniste de la GnRH (voir document ici) : un oubli ?
Source : d’après www.fivfrance.com
(consulté le 22 septembre 2017)

 

QUESTIONS :
  Question 1 :
à l’aide de vos connaissances et des documents 1 et 2, recopier la proposition exacte
Les dosages hormonaux réalisés chez une personne atteinte d’ovaires polykystiques font apparaître :
Réponse C.
Il n'y a pas d'unités sur l'axe des ordonnées, c'est vraiment gênant, car pour comparer des valeurs il faut des chiffres.
C'est surtout la FSH qui est faible puisque vous devez savoir que la concentration en FSH en phase folliculaire (développement des follicules) est supérieure à celle de la LH (courbes ici).

Question 2 :
Expliquer l’absence d’ovulation chez la patiente.

L'ovulation nécessite d'abord un follicule mûr prêt à ovuler, ce qui n'est pas le cas chez cette patiente qui possède des follicules tertiaires non mûrs (avec de petites cavités, car ses ovaires sont polykystiques). Cette évolution (on parle du "recrutement" d'un follicule qui va ovuler) se fait sous l'action simultanée de la FSH de la LH. C'est le pic de LH principalement qui est le pic ovulant.

Question 3 :
 À partir du document 3, expliquer l’augmentation du taux d’œstradiol du jour 1 au jour 11 ainsi que les ovulations.

L'œstradiol est une hormone stéroïde sécrétée par les cellules folliculaires. Le dosage de l'œstradiol permet donc de suivre indirectement l'évolution de la taille des follicules.  Plus les follicules se développent, plus ils sécrètent d'œstradiol. Du premier au 5e jour, elle augmente légèrement, puis fortement du 5e au 7e jour, puis moins fortement jusqu'au 11e jour. [Dans le système naturel, c'est une augmentation du taux d'œstradiol qui exerce par rétrocontrôle positif (sur la propre sécrétion par l'intermédiaire de la LH et de la FSH) un développement suffisant d'un seul follicule : celui qui va ovuler. Ce pic d'œstradiol en milieu de cycle précède le pic ovulant de LH]. Ici  le système hypothalamo-hypophysaire est court-cicuité (par l'agoniste de la GnRH) et les hormones HMG ou FSH injectées quotidiennement remplacent la sécrétion hypophysaire. Il peut donc y avoir plusieurs follicules qui atteignent le stade follicule mûr. Le pic naturel de LH est remplacé par l'injection d'hCG. C'est l'injection d'hCG qui provoque, 36 h  plus tard les ovulations de tous les follicules mûrs.
Remarque : un agoniste est une substance chimique qui a le même rôle qu'une autre substance (le contraire d'antagoniste : qui est opposé - par son action).