PARTIE 3  ( 6 points) -  REPRÉSENTATION VISUELLE

Le paludisme est une maladie parasitaire potentiellement mortelle, transmise par des moustiques; elle touche environ 40% de la population des régions tropicales et subtropicales. Les médicaments dits « antipaludéens de synthèse » ou APS, sont utilisés en prévention ou dans le traitement du paludisme. On utilise aussi ces médicaments dans le traitement de rhumatismes graves. Bien qu’efficaces, les APS peuvent avoir des effets secondaires. On recommande, en particulier, aux personnes ayant pris ces médicaments de surveiller leur vue pendant les années suivant le traitement. En effet, en cas de prises importantes et prolongées, ces substances, très lentement éliminées par l’organisme, peuvent provoquer des altérations de la rétine.
Monsieur Y, qui a pris des antipaludéens sur une longue période il y a quelques années, se plaint de différents problèmes visuels et consulte donc son ophtalmologiste.

Document 1 : symptômes et bilan ophtalmologique de Monsieur Y

Document 1.a : symptômes
Gêne à la lecture en vision centrale. Difficulté à distinguer le jaune du bleu. Pas de troubles de la vision périphérique.

Document 1.b : bilan ophtalmologique

D’après http://umvf.univ-nantes.fr/ophtalmologie

Document 2 : densité des photorécepteurs (cônes et bâtonnets) et acuité visuelle en fonction de l'excentricité dans la rétine chez un individu ne présentant pas de problèmes visuels.
Document 2.a : répartition des photorécepteurs dans la rétine en fonction de l’excentricité
Excentricité 0 au niveau de la fovéa Point aveugle : départ du nerf optique
Document 2.b : acuité visuelle de la rétine en fonction de l'excentricité
Acuité visuelle : capacité à distinguer les détails


QUESTIONS :
A l’aide de vos connaissances et des documents, sélectionner pour les questions 1 et 2 suivantes la proposition exacte puis répondre à la question 3 sur votre copie.

Question 1 : on s’intéresse à la relation entre acuité visuelle et organisation de la rétine d’un individu sans trouble visuel.
A partir des documents, concernant la relation entre acuité visuelle et organisation de la rétine d’un individu sans trouble visuel, on peut dire que l’acuité visuelle est :
Cocher uniquement la réponse exacte :
  1. maximale dans la zone riche en cônes
  2. maximale dans la zone riche en bâtonnets
  3. minimale dans la zone riche en cônes
  4. maximale au niveau du nerf optique.
La réponse 1 est seule correcte : c'est la zone la plus proche de l'axe optique (fovéa, macula, tache jaune...) qui ne contient que des cônes en son centre, où l'on a la plus grande acuité visuelle.

Question 2 : on s’intéresse à l’origine des problèmes de Monsieur Y.
Concernant l’origine des problèmes de M. Y., l’étude des documents montre que chez lui :
Cocher uniquement la réponse exacte :
  1. le cristallin est opaque
  2. le cristallin est indéformable
  3. la rétine présente une anomalie des vaisseaux de la rétine
  4. la rétine présente une anomalie au niveau de la fovéa.
La réponse 4 est seule correcte : la fovéa, ou tache jaune, semble présenter une zone centrale plus claire qui correspond peut-être à une altération des cônes majoritaires (ou seuls présents si l'on est dans la fovéola d'environ 300 µm de diamètre)  à cet endroit.

Question 3 : en utilisant les données des documents, ainsi que vos connaissances, proposer une hypothèse pour expliquer les problèmes visuels rencontrés par Monsieur Y, suite au traitement par les antipaludéens de synthèse.

Si l'on établit le lien entre la prise répétée (sur une longue période) d'antipaludéens de type APS et les problèmes visuels de M.Y., on peut d'abord localiser strictement le déficit au niveau de la tache jaune, et plus précisément dans la zone claire mise en évidence sur le doc 1b. Cela serait la zone centrale de la fovéa, là où n'y a que des cônes qui serait touchée. Ce qui expliquerait la perte de la vision centrale et partiellement la difficulté à distinguer les couleurs (jaune-bleu) peut-être par manque de cônes fonctionnels.  En effet, la lecture, qui se fait sous une assez forte intensité lumineuse, est une activité qui mobilise les cônes de la tache jaune davantage que les bâtonnets, plus nombreux en périphérie, mais qui ne permettent pas de distinguer les couleurs.

Après avoir donné ce sujet en classe, une difficulté imprévue est apparue : nombre d'élèves (la majorité), mal habitués par de précédents sujets, s'efforcent de nommer la maladie en utilisant les exemples qu'ils connaissent : DMLA et rétinopathie pigmentaire principalement. Cela ne PEUT PAS être un objectif de ce niveau. Si vous cherchez des renseignements sur les maculopathies liées aux APS voir par exemple ici.